Les origines de la danse hawaïenne
Les origines de la danse hawaïenne

Les origines d’Hawaï

Les îles hawaïennes furent peuplées il y a environ 1500 ans par des vagues successives de navigateurs polynésiens venus des îles Marquises et de Tahiti. Ces premiers habitants ont apporté avec eux leurs traditions, dont la danse occupait une place centrale dans leur culture.

Cette colonisation polynésienne a façonné l’identité unique d’Hawaï. Parmi les traditions importées, la danse occupait une place centrale dans la vie quotidienne et les cérémonies religieuses.

La danse emblématique d’Hawaï

La hula, danse traditionnelle d’Hawaï initiée par les Polynésiens, se caractérise par des mouvements ondulants des hanches, des gestes gracieux des mains et des costumes colorés. À l’origine, c’était une offrande aux esprits de la nature pour les remercier. Au fil du temps, la hula a évolué, passant d’un rituel religieux réservé aux hommes à une forme d’expression artistique ouverte à tous, dans un but de divertissement.

La hula est bien plus qu’une simple danse, c’est un véritable art qui raconte l’histoire, les légendes et les traditions d’Hawaï. Chaque mouvement, chaque geste a une signification profonde liée à la nature, aux dieux ou aux ancêtres.

Les différents types de hula

Aujourd’hui, on distingue deux principales catégories de hula : la hula kahiko et la hula auana. La hula kahiko, ou danse ancienne, est accompagnée de tambours et d’instruments de percussion. Elle sert à raconter des histoires ou à célébrer des cérémonies, dans le but d’établir un lien spirituel avec l’histoire ancestrale du peuple. Les danseurs portent des costumes traditionnels en écorces, fibres et noix de coco.

Au 19e et 20e siècle, un nouveau style de hula plus moderne influencé par l’Occident est apparu, appelé la hula auana. Plus rythmée, colorée et musicale, cette danse est accompagnée de chansons en anglais ou en hawaïen, et est généralement enseignée dans les écoles de danse. Le piano, la guitare ou la guitare hawaïenne peuvent l’accompagner. Les danseurs portent des costumes aux motifs de fleurs vives et colorés.

La hula kahiko est considérée comme la forme la plus pure et sacrée de la hula. Elle est dansée avec des instruments traditionnels comme les percussions en bois ou en coquillages.

La hula ‘auana, quant à elle, est une forme moderne qui a intégré des influences occidentales, avec des musiques et des costumes plus contemporains.

L’apprentissage de la hula

Pendant des générations, l’apprentissage de la hula était très exigeant. Les écoles de hula, appelées « Halau Hula », imposaient des règles strictes comme l’interdiction de couper les cheveux ou les ongles. Pour obtenir leur diplôme, les étudiants devaient se purifier dans l’eau de mer lors de rituels, suivis de grandes fêtes célébrant leur réussite.

Aujourd’hui, bien que certaines écoles maintiennent ces traditions, l’apprentissage s’est démocratisé. De nombreux cours sont proposés à tous les niveaux. Cependant, la formation reste rigoureuse, car la hula demande discipline et dévouement.

Les élèves apprennent les pas, mais aussi l’histoire, les légendes et la signification profonde de chaque geste. Ils doivent également maîtriser les chants et percussions accompagnant la danse, comme dans la danse latine.

La hula dans la culture contemporaine

De nos jours, on peut assister à des spectacles de hula lors de festivals ou d’événements sur les îles hawaïennes. Le plus important est le Merrie Monarch Festival à Hilo, qui organise la plus grande compétition mondiale de hula sur une semaine. On y trouve aussi des expositions d’artisanat, des démonstrations, des restaurants dansants et des défilés, célébrant la riche culture hawaïenne.

La hula reste une tradition vivante très célébrée à Hawaï. Hôtels et centres touristiques proposent des spectacles pour les visiteurs. Les danseurs professionnels se produisent aussi lors d’événements culturels.

Bien que différente du hula, la culture de la danse est aussi très riche au Québec, notamment à Montréal où l’on peut voir des spectacles de danse latine et d’autres styles très variés. Il est toutefois possible d’y assister à des prestations de style hawaïen, offrant un aperçu de cette culture fascinante.

Conclusion : Un art ancestral toujours vivant

La danse hula est bien plus qu’un simple divertissement, c’est un véritable trésor culturel qui perpétue les traditions et l’histoire du peuple hawaïen. Malgré les influences extérieures et la modernisation, la hula a su préserver son authenticité et sa signification profonde.

Que ce soit sous sa forme ancienne et sacrée ou dans ses versions plus contemporaines, la hula reste un art captivant qui fascine par sa grâce, sa sensualité et son lien indissociable avec la nature. C’est une invitation à plonger dans l’âme d’Hawaï, à travers ses légendes, ses croyances et son amour pour la terre nourricière.

Alors que les nouvelles générations perpétuent cet héritage, la danse hula continuera d’enchanter les spectateurs du monde entier, leur offrant un aperçu unique de la riche culture polynésienne. Un art ancestral qui, malgré les siècles, reste toujours vivant et fascinant.