Le tango argentin est l’une des danses latines les plus connues et s’est popularisé dans de nombreux pays. Bien qu’il ne soit pas possible d’obtenir une réponse définitive quant à l’origine du mot « tango », l’histoire de cette danse est, quant à elle, à notre portée.
La naissance du tango argentin
Le tango argentin a émergé à Buenos Aires, à Rio de la Plata, vers la fin du dix-neuvième siècle. Cette époque voit l’arrivée de nombreux immigrants, principalement des italiens, des espagnols, des juifs, des français et des allemands. Ces nouveaux-venus s’insèrent dans un milieu pauvre où la communication est rendue plus difficile par la barrière du langage. La danse devient alors un moyen d’échanger et de rassembler cette population, qui était majoritairement constituée d’hommes. Ceux-ci se voyaient ainsi contraints de danser souvent entre eux, vu le manque de partenaires féminines.
Une danse provocante
Compte tenu de la minorité féminine de ces milieux, la plupart des femmes dansants le tango était constituée de filles de joies et ainsi contribuait à construire la mauvaise réputation de cette danse, qui choquait la population des quartiers plus favorisés et plus puritains. Les mouvements de ce type de chorégraphie prenaient également un caractère très sensuel, mettant à l’avant des figures lascives.
Le tango voyage en Europe
Le tango a peu à peu été en mesure de se détacher de sa mauvaise réputation, alors que la danse se structure davantage et met à l’avant des figures plus complexes. De jeunes hommes de la « haute société » commencent à s’y intéresser et la musique prend un ton un peu plus mélancolique. Ces nouveaux passionnés du tango l’introduisent donc à Paris, où cette danse se propage dans les salons, bien qu’elle soit encore jugée comme indécente. De Paris, le tango voyage dans toute l’Europe et gagne le cœur de la jeunesse, séduite par son aspect avant-gardiste.