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Voici une brève histoire des origines du tango argentin

Un début dans la pauvreté

Le tango est né en Argentine et en Uruguay à la fin du XIXe siècle. Après que l’Argentine est libérée ses esclaves noirs et unifiée ses provinces, beaucoup de personnes immigrent à Buenos Aires et s’entassent à la périphérie de la ville dans ce qu’on appelait des conventillos. Ils se mêlent dans la pauvreté aux noirs, descendants des esclaves et anciens pauvres; des descendants des anciens colonisateurs espagnols et indigènes.

Une façon d’oublier la misère

Ces gens vivants dans la pauvreté s’improvisent des petits bals vers 1870 dans lesquels ils jouent de la flûte, de la mandoline et de la guitare pour passer par dessus leur misère. Ils empruntent des instruments du monde, les mélodies des itinérants et des noirs des rives de Rio et des danses de partout aussi, que ce soit le candombé africain, la habanera cubaine ou le tango andalou. Tout ceci crée une nouvelle danse métissée populaire qui créera le tango argentin dans les années 1890.

Manque de femmes

Il y a un manque chronique de femmes, le trois quart de la population sont des hommes, ce qui fait que certains dansent entre eux et commencent à s’improviser des nouveaux mouvements et pas de danse imitant les danses cadencées des noirs ; c’est la milonga canyengue (qui veut dire cadence), le premier trait qui se démarque du tango. Au fil des années, les pas évoluent et se créent.

Musique

Vers 1880 les premiers tango-milongas aux couplets très sexualisés naissent. Le tango et sa musique tourne autour de la séduction, des sujets tabous, allant jusqu’à parler de bordels. C’est en 1900 que nait un répertoire plus lent et élaboré, dont des chansons encore connues de nos jours. Au début du XXe siècle, la danse se complexifie et les chansons deviennent plus sombres et mélancoliques.